Il est évidemment inutile de redire toute l’importance de Clarksdale, au centre au nord-ouest du Delta d’une région du Mississippi considérée comme le berceau du blues. Le 30 mars 2025, j’ai consacré un portfolio à la ville avec vingt-cinq images récentes de Carol M. Highsmith qui témoignent de l’excellente santé de la scène blues locale. Un peu plus tard, le 22 avril dernier, je m’arrêtais sur la récente sortie du film Sinners de Ryan Coogler, qui a pour cadre Clarksdale, mais dont l’action se situe cette fois en 1932. Pour sa part, le réalisateur Tommy Clark a choisi d’évoquer également la scène actuelle avec un documentaire de 60 minutes intitulé Talkin’ Clarksdale: A Contemporary Blues Documentary. Présenté en avant-première dès le mois de janvier lors du Clarksdale Film Festival, il sera projeté le 27 juillet prochain au Craig H. Neilsen Auditorium des Two Mississippi Museums de Jackson, soit le Museum of Mississippi History et le Mississippi Civil Rights Museum.
Parmi les thèmes abordés dans le film figurent le rôle central de Clarksdale dans l’émergence du blues, l’héritage et l’influence des bluesmen locaux et de leurs descendants, la préservation du blues de nos jours, le pouvoir fédérateur de cette musique… Du côté des intervenants, on relève bien sûr de nombreux artistes : Watermelon Slim, Muddy Alexander, Skyler Saufley, Deak Harp, Frank « Guitar » Rimmer, Myles « Rev Slim » Forrest,, James « Super Chikan » Johnson, Lucius Spiller, Anthony « Big A » Sherrod, Ellis Coleman, Muddy Alexander, Mud Morganfield, Stud Ford et Toby Mottershead. Également au casting, des gérants de clubs (Red Paden avec sa dernière interview, Jimmy « Spike » Maynard, Tameal Edwards, Art Crivaro) et d’autres personnalités impliquées dans le blues local dont l’historienne Brenda Luckett, le philanthrope Ed Whitfield et l’incontournable Roger Stolle (Cat Head Delta Blues & Folk Art). Pour l’heure, je n’ai pas d’informations sur la distribution à venir du documentaire, mais en attendant, une bande-annonce est disponible. Photos : © Talkin’ Clarksdale.
