Comme convenu, je reviens sur le numéro 260 de Soul Bag, qui paraît ce vendredi 12 septembre 2025, et qui est donc le dernier en version papier. Cinquante-sept ans d’existence pour une revue spécialisée en presse écrite, c’est rare, très rare même. Je ne m’attarderai pas cette fois sur ce que représente Soul Bag pour moi, sur mes trente ans de collaboration sans interruption, sur ce que je dois à Jacques Périn, le fondateur, à Nicolas Teurnier, son successeur, aux autres membres de l’équipe qui m’ont toutes et tous énormément appris, car je l’ai fait dans un article du 17 avril 2025, au moment de l’annonce de l’arrêt de la version papier. Mais oubliez fleurs et couronnes, ce n’est pas un enterrement, car vous le savez, Soul Bag va continuer en ligne dans une version sur laquelle la rédaction travaille déjà.
Et concentrons-nous aujourd’hui sur ce numéro 260, qui comme le numéro inaugural en 1968, met B.B. King en couverture (superbe illustration signée Mezzo !), dont nous fêterons le centenaire de la naissance dans seulement cinq jours. Belle façon de boucler cette boucle, non ? B.B. King figure aussi en pages intérieures, avec Jean Buzelin et Nicolas Deshayes qui s’arrêtent sur la première visite en 1968 du roi du blues en Europe, notamment à la salle Pleyel à Paris. Je me dois de souligner aussi un dossier « Jeunes talents ! » réalisé par l’ensemble de la rédaction, qui démontre que l’avenir du blues est bien assuré. Bien entendu, comme j’en ai l’habitude, je détaille ci-dessous les articles les plus rattachés à l’objet de ce site. Et n’oubliez pas, le numéro 260 de Soul Bag n’est pas seulement disponible en kiosques, il se commande aussi en ligne à cette adresse.
– Christone « Kingfish » Ingram, « Boss sur la route », par votre serviteur. Pas mal de choses ont récemment changé dans la vie du natif de Clarksdale, avec une installation à Los Angeles et le lancement de son propre label, Red Zero Records, sur lequel il vient de sortir un album. Bien décidé à prendre en main sa carrière, le jeune chanteur-guitariste de vingt-six ans a bien des choses à raconter.
– Sam Ghezzi, « La patine élégante », par Christophe Mourot. À la tête de trois groupes dont un blues band, ce chanteur et multi-instrumentiste d’origine italienne s’exprime dans un registre large, avec une prédilection pour la musique des années 1940 à 1960.
– Anthony « Big A » Sherrod, « Entretient la flamme », par votre serviteur. Son récent EP, « Torchbearer of the Clarksdale Sound », devrait permettre à ce chanteur-guitariste et enseignant, convaincant au chant comme à la guitare dans au style personnel, d’élargir son audience.
– Connor Selby, « Sous la surface », par Marc Loison. Encore un chanteur-guitariste, venu cette fois du Royaume-Uni. D’abord nourri au rock et au blues, il a finalement privilégié ce dernier genre, qu’il aborde avec maturité mais surtout beaucoup de respect.
– King George, « Nouveau roi du Sud », par Philippe Sauret. Originaire du Mississippi, installé en Caroline du Sud, ce chanteur de soul blues très connu des scènes du Sud des États-Unis commence à beaucoup faire parler de lui…
– Charb-On, « Le feu sous la braise », par Éric Heintz. Les Français Vinz (Vincent) Pollet-Villard, Florian Royo et Bastien Cabezon forment ce trio de blues qui n’a pas hésité à se rendre à Austin, Texas, pour enregistrer son prochain EP attendu en novembre prochain.
– La rubrique « Back to the Roots », par Alain Tomas, est consacrée au trompettiste Cootie Williams, qui fut soliste chez Duke Ellington avant de diriger sa propre formation dans les années 1940 et 1950 en s’orientant davantage vers le R&B.
D’autres artistes moins liés au spectre de ce site apparaissent au sommaire : Brittany Davis, Sturgill Simpson et le groupe War. Sans oublier les rubriques habituelles : chroniques, actus, hommages, agenda… Photos : © Soul Bag.
