
La très mauvaise nouvelle m’est parvenue hier via un communiqué du label Alligator : la chanteuse-pianiste Marcia Ball met fin à sa carrière car elle est atteinte de la sclérose latérale amyotrophique, mieux connue sous le nom de maladie de Charcot ou de Lou Gehrig. Cette maladie neurodégénérative extrêmement grave et handicapante est incurable même s’il existe des traitements qui permettent d’en ralentir les effets et de prolonger la vie des personnes touchées. Elle se traduit par une paralysie progressive de tous les muscles du corps, y compris respiratoires. Marcia Ball précise qu’elle a récemment connu des problèmes de voix, et lors d’une consultation dans une clinique à Rochester, Minnesota, elle a donc appris qu’elle avait contracté la maladie de Charcot, ce qui l’oblige à mettre fin à ses activités artistiques. Il reste à espérer qu’elle affrontera cette épreuve sans trop souffrir.

Marcia Ball est née le 20 mars 1949 à Orange, Texas, mais elle a grandi à Vinton en Louisiane. Sa musique, et plus particulièrement son jeu de piano protéiforme, emprunte d’ailleurs à différentes traditions de l’État du Pélican, du blues à la country en passant par le R&B, le zydeco et le swamp blues. Également excellente chanteuse, elle maîtrise bien entendu le boogie-woogie. Elle débute sa carrière sous son nom en 1974 et enregistre son premier album quatre ans plus tard pour Capitol, « Circuit Queen », très réussi mais résolument orienté country. De 1983 à 1998, elle signe six albums chez Rounder dont plusieurs sont remarquables : « Hot Tamale Baby » (1985), « Gatorhythms » (1989), « Blue House » (1994) et « Let Me Play With Your Poodle » (1997). En 1990, elle avait sorti « Dreams Come True » chez Antone’s avec deux autres Texanes, Angela Strehli et Lou Ann Barton. À partir de 2001, elle enregistre pour Alligator, et mes disques préférés pour le label de Chicago sont « Presumed Innocent » (2001), « Live! Down The Road » (2005), « Roadside Attractions » (2011), « The Tattooed Lady And The Alligator Man » (2014) et « Shine Bright » (2018).

En ces moments difficiles, le mieux est sans doute d’écouter cette artiste avec une sélection de dix chansons en écoute.
– That’s enough of that stuff en 1985.
– What’s a girl to do en 1989.
– Love, sweet love en 1990 (avec Lou Ann Barton).
– Red beans en 1994.
– Let me play with your poodle en 1997.
– Fly on the wall en 2001.
– Louisiana 1927 en 2005.
– Mule headed man en 2011.
– Can’t blame nobody but myself en 2014.
– Take a little Louisiana en 2018.

